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dimanche 8 février 2009

Robert de Cuningham

"Robert de Cuningham" édition Dumont Paris, 1841.

Chapitre II,
La victoire de Baugé avait relevé le courage abattu des Français, en leur faisant espérer que les anglais ne seraient pas toujours invincibles. Dés cette époque, cette nation, trop facile à se laisser aller au découragement, recouvra une partie de son énergie. Avec l'instinct de sa force reparut celui de sa puissance, et s'élevant à la hauteur des graves circonstances dont elle se trouvait victime, elle prépara ces jours d'une gloire prestigieuse dont les fruits amenèrent l'expulsion de l'Anglais, le recouvrement de l'indépendance territoriale et le rétablissement du trône presque abattu.
Plusieurs semaines venaient de s'écouler depuis cette mémorable journée. Robert de Cuningham, remis de ses blessures par les soins de l'Ermite, lui avait confié qu'il était né en Ecosse et servait dans l'une des compagnies des gens d'armes conduites au secours du Dauphin, par le comte Stuart de Buchan. Cadet de famille, il venait chercher la fortune au service de la France. Comme il pensait que ses blessures à peu près fermées ne semblaient pas exiger un plus long séjour à l'ermitage, il exprima son désir de retourner sous les drapeaux, rejoindre ses compatriotes.
L'Ermite, loin de consentir à l'éloignement de Robert, lui objecta l'impossibilité pour le moment de sortir de sa retraite où il se trouvait en sureté. Les troupes du Dauphin avaient abandonné les environs de Baugé, et leur éloignement laissait le champ libre aux excursions des anglais, dont les partisans désolaient la campagne par le pillage. Robert risquait en s'éloignant de tomber entre leurs mains, de perdre la vie ou de devenir leur prisonnier.

1 commentaire:

  1. The Victory at Baugé raised again the fighting spirit of the demoralised French and gave them renewed hope that the English would not always be invincible. From this period on, this nation, so easily discouraged, recovered at least part of it’s vigour. With the feeling of strength came back her power and rising above the serious circumstances to which she had been subjected she prepared for days of glory and prestige, the fruits of which led to the expulsion of the English, territorial independence and the re-establishment of the throne - all but lost.
    Several weeks had elapsed since that memorable day. Robert Cunningham, recovered from injuries in the care of the hermit, had confided in him that he was born in Scotland and served in one of the companies of Men-at-arms led in protection of the Dauphin by Earl Stuart of Buchan. The youngest son of the family he came to France to search for fame and fortune in the service of France.
    As he thought that his wounds were nearly healed a longer stay at the hermitage did not seem to be required. He expressed his desire to return to military action and rejoin his colleagues. The Hermit, far from agreeing to Robert’s departure pointed out to him the impossibility for the moment of leaving the retreat where he was safe. The Dauphin’s troops had abandoned the area around Baugé and their departure left the field free for the English to depart and partisans to devastate and pillage the countryside. Robert, by moving away, was risking falling into their hands, of losing his life, or of becoming their prisoner.

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